Sous La Cape


Francoquin I. Les Cinq Frères Cyclopus

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- Quantité : exemplaires

 

 

 


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La Révolution n’est pas une partie de plaisir !

Écrit en 1961 et demeuré inédit, ce premier volet du cycle «Francoquin» éclaire d’un jour rougeoyant le roman publié en 1967 par Queneau chez Gallimard : Aventures du Général Francoquin au Pays des Frères Cyclopus, ouvrage qui a marqué l’histoire de l’édition à quelques encablures de Mai 68.
Dans ce premier opus, Bras-Court, spadassin appelé par un Gouverneur veule pour contrer les menées des cinq frères Cyclopus (Hyn, Doe, Troy, Catt et Catt-bis), s’octroie les pleins pouvoirs et se révèle un dictateur sanguinaire, rendant par là même légitimes les actions des insurgés.
Le pays est mis à feu et à sang, tandis que le puissant voisin entretient des relations avec les uns et les autres, attendant son heure...
Rien n’est simple, surtout que GG (Grande Garce pour les intimes), la fille du Gouverneur, tombe follement amoureuse de Hyn, le chef nyctalope des révolutionnaires. Ça va saigner !

Extrait de la préface de Yak Rivais

J’ai écrit Les horrifiques aventures des cinq frères Cyclopus en 1961. Les guerres coloniales fleurissaient. Le livre plut beaucoup à Alain Bosquet, qui me fit signer un contrat en 1962 pour le publier chez Calmann-Lévy. Il ambitionnait alors d’ouvrir une collection d’avant-garde, mais cette collection ne vit pas le jour.  Jean-Edern Hallier, à son tour, en 1963 voulut publier le livre dans une autre maison d’éditions connue, sans y parvenir. Je rangeai le manuscrit dans une boîte. Je ne sais pas pourquoi je l’ai gardé.

Alain Bosquet m’organisa, chez Gérard Mourgue, deux expositions de peinture en 1964 et 1965, préfacées par lui-même, Robert Pinget, et René de Solier. Je publiai dans la foulée en 1966 un livre de dessins aux éditions Pierre Belfond : L’Effrayant Périple du Grand-Espion. Mais depuis 1964, je travaillais à une suite des Horrifiques Aventures des cinq frères Cyclopus. Ce fut Aventures du général Francoquin au pays des frères Cyclopus. Le manuscrit, déposé par Simone de Beauvoir chez Gallimard, fut retenu et publié par Jacques Lemarchand et Raymond Queneau. J’oubliai Les Horrifiques Aventures des cinq frères Cyclopus.

Je viens de relire le livre, cinquante ans après, comme celui d’un autre écrivain. Il est mon Pantagruel, comme Le général Francoquin est mon Gargantua. La forme du premier, lyrique, épique et brutale, séduisit logiquement Alain Bosquet, un poète. Celle du deuxième, décalée, truculente, relève plutôt de don Quichotte : j’y fais référence au western comme Cervantès parle des romans de chevalerie. Guerres coloniales et révolution pour le premier, néo-colonialisme pour le second, on y retrouve un certain nombre de personnages et cette règle: l’écriture, c’est lorsque la pensée surgit au bout des mots, pas l’inverse.

J’ai beaucoup jeté, à commencer par le courrier, je ne garde plus grand-chose. Je constate qu’à la différence de plusieurs manuscrits perdus, j’ai gardé celui des Horrifiques Aventures des cinq frères Cyclopus. Enchaînements de BD ou de cinéma, il renferme des audaces qui m’impressionnent. Je vois des ingénuités, mais l’instant d’après, je suis saisi par la force de frappe qui tend l’ensemble, cette broche à la fois politique et littéraire de l’intrigue, la combinaison des jeux de personnages au développement décisif et irréversible du pamphlet. La citation de Brecht, qui l’ouvre, et que j’ai retrouvée, est incomplète : symbolique du livre, elle est également plus forte telle quelle.
Je n’ai pas changé la narration. Tout au plus ici ou là un peu secoué l’arbre pour garder ce qui tient aux branches. Comme disait le directeur d’une maison d’éditions (de droite) où Jean-Edern Hallier voulait publier le livre : « C’est aussi bête que le père Ubu de Jarry. » Un compliment.

Extrait du texte

«Pour cacher les pendus, les arbres se sont rhabillés. Plusieurs saisons. Mais les pendus pendent quand même. Par le cou, les mains, par les pieds, pendus aux yeux crevés, aux nez et aux oreilles coupés, aux sexes mutilés. Le Dépendeur ne suffit plus à sa besogne et il a beaucoup vieilli. Blancs ses cheveux. Noirs les corbeaux qui prolifèrent. Pourtant, il va de-ci de-là, fredonnant sa bible en conscience, parlant d’accord, de paix, de trêve… Mais Hyn ne voudra pas de solution pourrie. Pas de compromis. Dans les forteresses, l’armée fusille des pauvres diables. La fatigue et les privations viennent à bout des bagnards sur le sable sec. Accord ? Paix ? Trêve ? Est-ce possible ? Non. La Loi c’est Bras-Court, la parole est aux morts : ils en font baver aux vivants. Il faut des armes.»

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Salon du vampire de Lyon

Les 17 et 18 septembre 2016 à La Maison Ravier, 7 rue Ravier, 69007 Lyon. Céline Maltère et Pierre Laurendeau y présenteront les ouvrages Sous la Cape.