Sous La Cape


Sandre

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Plus de 18 ans.

 

En couverture, dessin de Jean-Jacques Gévaudan pour Justine de Sade.

 

Initiation crépusculaire

Ambre et Sandre, deux jeunes filles au seuil de l'âge adulte, passent des vacances ensemble au bord de la mer. Ambre raconte à sa jeune compagne, pour la séduire,  un récit étrange et crépusculaire: quelque part au cœur d'un pensionnat, palpitent des statues... Peut-être d'anciennes pensionnaires ou religieuses qui ont, à un moment, franchi le territoire interdit. Ambre est initiée par une de ses compagnes, puis par une religieuse, à des jeux saphiques de plus en plus noirs; elle rencontre aussi un jardinier amateur de récits.

Un jeune homme, apparu sur la plage, convie les deux jeunes filles à rencontrer l'Inventeur, qui est peut-être le jardinier et l'écrivain de cette histoire, même s'ils semblent tous différents.

 

Publié en 1994 par Obliques / Le magasin érotique, cet étrange roman est un hommage à un des plus beaux livres du XXe siècle, les Jardins statuaires, de Jacques Abeille.

 

Extrait

Les Fruits

Ambre et Sandre descendent dans le jardin. Les quelques marches du vieux perron sont recouvertes d’une mousse sèche que le soleil a jaunie. Sandre éprouve la sensation de fouler de ses pieds nus un tapis de velours dur ou le poil d’un animal inquiétant.
– Nous commencerons par les fruits, a dit Ambre.
Elle porte le panier d’osier chargé de cerises, de fraises et de framboises. Le jardin s’étend, derrière la maison, jusqu’à la haute haie d’ifs et d’épicéas. Au-delà, la plage.
À vrai dire, cet enchevêtrement d’herbes folles, de buissons et de massifs d’iris sauvages mérite à peine le nom de jardin. Les arbres tordus par le vent luttent contre le sable, partout présent.
Ambre saisit la main de son amie.
– As-tu peur ?
– Non, bien sûr, murmure Sandre.
Elle rougit un peu et son corps se trouble, mais non de frayeur. Elle respire à larges goulées qui font dresser la pointe de ses jeunes seins, sous le maillot. Ambre la regarde.
– Tu es belle, dit-elle simplement.
Elle se penche, comme pour l’embrasser à la naissance du cou, là où la peau recueille les rêves, mais ne fait qu’effleurer l’épaule des cheveux.
Comme si ce geste avait rappelé à la vie le jardin endormi, Sandre perçoit le froissement des insectes, la chaleur salée qui fait suer les fleurs et l’air ruisselant sur son corps. Elle rit.
– Là, dit Ambre, nous serons à l’abri du vent.

Elle étend une serviette de bain sur laquelle elle pose son panier. Des fourmis s’approchent des fruits, Sandre s’allonge et ferme les yeux, attentive. Ambre, toujours debout, patiente : cette minute est précieuse et pure. Les heures – et aussi les nuits – qui viendront en feront luire l’orient dans l’écrin de la mémoire. Ses yeux s’attardent sur les pieds de son amie ; elle en a maquillé les ongles couleur sang, chaque orteil minuscule et serré devenant une fleur éclatante, dont les tiges sont les jambes, irriguant le ventre.
– Je boirai ta sève, dit-elle en riant.
Pour elle-même, elle précise :
« Ton foutre. »
Au-dessus du slip blanc, le ventre de Sandre s’incurve jusqu’à la naissance des côtes : une zone lisse et tiède, et le nombril, œil unique qui respire.
– Là je poserai ma tête, mes nuits et mes rêves.
Sous les coques de tissu blanc, elle devine les seins aux pointes dures, minuscules.
– Je téterai tes désirs et ton lait.

 

Ils en pensent...

 

Comme Les Jardins statuaires [de Jacques Abeille], Sandre est aussi une réflexion sur la création et l'écriture, l'épilogue en témoigne. Le prénom du personnage renvoie à l'effritement et à la fragilité des choses.
Pour les amoureux des statues (et celles-ci poussent dans le jardin de luxurieuses religieuses),
Sandre est une lecture toute choisie. Et qui aurait lu et aimé celles de Jacques Abeille serait incomplet sans ce livre qui les prolonge et leur rend hommage. Kashima, Edencash

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Salon du vampire de Lyon

Les 17 et 18 septembre 2016 à La Maison Ravier, 7 rue Ravier, 69007 Lyon. Céline Maltère et Pierre Laurendeau y présenteront les ouvrages Sous la Cape.