Sous La Cape


La Maison aux masques

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- Quantité : exemplaires

 

 

 

 


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Édition papier à la demande (prévoir une semaine).

 

Petite escapade dans la vie conjugale

Plus de 16 ans.

 

La quarantaine, franchira-t-il les portes de la Maison aux masques, qui propose des tentations discrètes aux maris et aux femmes en manque de tendresse?

 

Extrait

L’idée lui en était venue insidieusement, comme une de ces tentations fugaces que l’on ressent au récit d’un beau voyage ou devant une carte postale qui plante un décor de rêve : pourquoi pas moi ?
Pendant quelques années, cette possible escapade ­releva les amours conjugales par des rêveries concomitantes et récurrentes. Son épouse avait alors pour lui un ­regard singulier où se lisaient la surprise et une tendre complicité. Puis la vie le reprenait dans son tourbillon sage, le déplaçant de son bureau à sa demeure avec une régularité de métronome – c’était un homme d’habi­tudes et il trouvait confortable de connaître à l’avance l’emploi qu’il ferait de son temps.
Puis sa « vision », comme il appelait pour lui-même en souriant ce fantasme de la quarantaine, le laissa tranquille, s’effaçant peu à peu de son imagination, qu’il avait paisible, au profit de projets plus concrets : un voyage en Bretagne ou un séminaire à Paris.
Au cours d’un de ces congrès auquel sa profession l’obligeait de participer, un collègue du Sud, en veine de confidences à son cinquième whisky, lui chuchota à l’oreille :
– As-tu entendu parler des Maisons aux masques ?



*



Belle femme, elle mûrissait tranquillement dans ­l’espace restreint de son pavillon comme une plante de caractère dans une serre bien tempérée. Au temps de sa jeunesse, elle avait eu quelques aventures – elle en faisait parfois étalage à ses plus proches amies.
– Oh, mais rien d’extravagant…, précisait-elle tout en laissant d’habiles points de suspension supposer du ­contraire.
Aussi passait-elle pour libérée dans le cercle restreint des épouses pavillonnaires, qui évacuaient les lenteurs de l’après-midi tantôt chez l’une tantôt chez l’autre pour les motifs les plus variés : réfection d’une ­chambre d’enfant ou confection d’un gâteau d’anniversaire, nombreux étaient les prétextes à fous rires et chuchotements. Parfois, l’une d’elles, le pinceau à la main ou les doigts englués dans la pâte, disparaissait quelques secondes dans un paysage intérieur où ne pouvaient l’atteindre ni les bavardages des amies ni les criailleries des enfants.
– Alors, on rêve encore du facteur ?
C’était la blague du moment : le préposé venait de prendre sa retraite et un gaillard des îles assurait la tournée, déposant soleil et courrier dans les boîtes. Par le plus grand des hasards, ces dames surgissaient alors de leur cuisine pour se saluer tout en remerciant l’agent des Postes de sa diligence et de sa joie de ­vivre.
C’était lors d’une de ses « absences » que L., la voisine du 36, avait susurré, après la question rituelle :
– À moins qu’elle ne visite en rêve la Maison aux ­masques…

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Salon du vampire de Lyon

Les 17 et 18 septembre 2016 à La Maison Ravier, 7 rue Ravier, 69007 Lyon. Céline Maltère et Pierre Laurendeau y présenteront les ouvrages Sous la Cape.