Sous La Cape


La Philosophie dans le boudoir revue et corrigée (sans fessée)

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Sexe et censure à la section des Piques

La version complète du "Boudoir dans la Philosophie" comprenant le texte de Sade ("La Philosophie dans le Boudoir"), les commentaires - fictifs - de la Section des Piques et la version remaniée par les censeurs.


"Extrait de l'introduction:

En 1795 paraît, «à Londres, aux dépens de la Compagnie», un «ouvrage posthume de l’auteur de Justine». Si l’ouvrage est de la main de l’auteur de Justine, celui-là n’est point mort. Ces «dialogues destinés à l’éducation des demoiselles» mettent en scène deux fieffés coquins: Dolmancé, bougre philosophe; et Mme de Saint-Ange, libertine affirmée. Leur projet: faire d’Eugénie, la fille de quinze ans de la prude Mme de Mistival, une écolière accomplie dans la carrière du libertinage. L’ouvrage mêle scènes pornographiques outrées et discussions sur la religion, la vertu et le crime, la liberté d’assouvir ou non ses passions. Sade déploie sur trois cents pages une philosophie toute personnelle qui ne craint pas de se contredire d’un dialogue à l’autre – des pages sublimes sur la liberté de pensée ou les horreurs de la religion voisinent avec la défense du meurtre comme outil de jouissance.
On oublie souvent que Sade, ruiné, écrivit ses livres érotiques avant tout pour survivre; qu’il entrelarda les scènes de genre, toujours précises dans leur exposé, de considérations qui lui tenaient à cœur sur la Nature, la société et la grande variabilité des mœurs. "La Philosophie dans le Boudoir", comme "l’Histoire de Juliette", voit le triomphe des libertins, qui expriment volontiers leur mépris du monde tout en revendiquant pour eux-mêmes une liberté de jouir sans frein qui n’est pas, par certains côtés, sans rappeler les mots d’ordre de Mai-68.

 

Extrait

Le président relève la tête.
– Fin du premier dialogue. La parole est à l’assemblée.
Une main se lève, un libraire connu pour vendre des ouvrages licencieux, homme replet et gourmand, que l’on dit volontiers sodomite avec ses commis.
– Le citoyen Sade nous offre une belle philosophie de la vie qui, tant contraire aux anciens préceptes d’un monde aboli et honni, lui valut des années de prison à la Bastille et en d’autres lieux d’enfermement. Je trouve admirable de vouloir inculquer aux jeunes filles – et aux jeunes garçons – les plus doux préceptes de la Nature et demande à l’assemblée de ne rien retrancher de ce dialogue en tous points parfait.
Un homme austère, drapier de son état, se lève pour contredire le précédent orateur :
– Ah ! compère Jean-Jacques, ce tissu d’insanités si contraire à la morale naturelle est à jeter en entier au feu. AU FEU ! s’écrie-t-il pour conclure.
Et le public, propre à suivre l’un puis l’autre des intervenants en fonction de la puissance de leur voix plus que de la justesse de leur raisonnement, de scander :
– Au feu ! Au feu !
Mais Olympe, la belle trentenaire, indignée, de s’écrier :
– Mettez-le plutôt au cul de votre voisine, le feu, Messieurs. Et vous, Mesdames, si vous avez besoin de lances d’incendie, activez-vous sur le vit de vos compagnons pour les faire gicler sur votre motte embrasée.
On rit, on crie. C’est le plus total vacarme. Le président, impuissant à calmer la section des Piques, lève la séance et convoque les membres pour le lendemain, même heure. L’homme à l’embonpoint a déjà quitté la salle.

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Salon du vampire de Lyon

Les 17 et 18 septembre 2016 à La Maison Ravier, 7 rue Ravier, 69007 Lyon. Céline Maltère et Pierre Laurendeau y présenteront les ouvrages Sous la Cape.